La genèse du projet

Tout a commencé avec Théo, mon petit frère.
Il est né avec une déficience intellectuelle sévère et un trouble du spectre de l’autisme non-verbal diagnostiqué à l’âge de deux ans.

Très tôt, on m’a fait comprendre que Théo ne serait jamais comme tout le monde, et pourtant, cela n’a jamais réduit l’amour que j’ai pour lui et la complicité que nous partageons, même sans mots pour l’exprimer.

En grandissant à ses côtés, j’ai été témoin et acteur des défis quotidiens qu’il devait affronter : des crises face à des changements de routine, des difficultés à s’alimenter normalement, à communiquer, à s’organiser, et à interagir avec les autres.

Néanmoins, je l’ai toujours traité comme les autres, avec respect, dignité et dans l’idée qu’il peut réaliser plus de choses que ce que l’on peut penser.

Et malgré tout il reste mon petit frère, le meilleur dont je puisse rêver.

Grâce à l’accompagnement dont il a bénéficié en IME et au travail sans relâche de notre famille il a fait d’énormes progrès jour après jour, et notamment grâce à la pédagogie sur tablette numérique. 

Cependant, nous avons vite remarqué les limites de ces outils pédagogiques, qui n’étaient pas véritablement adaptés et applicables dans un contexte quotidien dont nous avions bien besoin.

L’idée de Soulmate est née de ce constat personnel.

Pourquoi un garçon qui pouvait passer des heures sur une tablette pour des loisirs ne pouvait-il pas utiliser ces mêmes technologies pour faciliter son quotidien ?

Face à ce manque, j’ai décidé de créer une application centrée sur l’autonomie des personnes comme Théo, mais aussi sur la facilitation du travail coordonné des aidants, qu’ils soient familiaux ou professionnels. 

Soulmate est une réponse à cette frustration, une solution pour recentrer les bénéficiaires au cœur de leur accompagnement. 

Je voulais que Théo, et tant d’autres, ne soient plus simplement des patients mais des personnes pleinement engagées dans leur quotidien, avec des outils qui les respectent et les soutiennent vraiment.